Heures d’ensoleillement de plus en plus réduites, températures qui dégringolent… L’hiver prend ses quartiers en France. Pour les ménages, cette arrivée de la saison froide correspond à une hausse de leurs besoins énergétiques et, par voie de conséquence, de leurs factures. Concernant l’électricité, les données de RTE montrent que le pic de consommation en France est atteint entre les mois de décembre et mars. Elle chute ensuite de manière importante avec l’arrivée du printemps et des jours plus doux. 

Quand le froid fait chauffer la facture énergétique

C’est ce que l’on appelle la thermosensibilité de la consommation d’électricité. L’électricité est la première énergie utilisée pour se chauffer en France (37,2 % des résidences principales étaient chauffées à l’électricité en 2020 contre 35,8 % via le gaz de réseau, 10,5 % avec le bois énergie et 9,6 % au fioul, le reste se partageant entre réseaux de chaleur et gaz de pétrole liquéfié dit GPL). Du fait de ce large équipement en chauffage électrique, la consommation d’électricité est fortement dépendante de la température extérieure. Ainsi, plus les journées sont froides, plus la demande augmente.

Cette hausse annuelle du besoin en chauffage a nécessairement un coût. Dans un contexte de pouvoir d’achat contraint, de nombreux ménages cherchent à faire des économies d’énergie, parfois au détriment de leur confort, par exemple en renonçant à se chauffer. Il faut dire que le souvenir de la crise énergétique de 2022 est encore tenace, une période marquée par une hausse brutale du prix de l’électricité partiellement contenue par la mise en place d’un bouclier tarifaire. Sur ce point, la conjoncture est aujourd’hui nettement différente grâce à une production d’électricité abondante – et toujours massivement décarbonée.

Hiver 2025 : vers un prix de l’électricité stabilisé 

À la faveur d’une détente des prix de l’électricité sur les marchés de gros, les perspectives sont aujourd’hui à la stabilité pour l’hiver à venir. Un signal positif qui n’obère pas la nécessité de maîtriser sa dépense énergétique et si possible de la réduire, notamment en ce qui concerne les factures d’électricité. Pour ce faire, de nombreuses solutions de pilotage intelligent existent. L’une d’entre elles consiste à décaler certaines consommations durant les heures creuses, par exemple en programmant son lave-linge ou son chauffe-eau pour qu’ils fonctionnent sur ces créneaux durant lesquels le prix de l’électricité est moins cher. 

Le préalable à cela est bien sûr d’avoir souscrit un contrat d’électricité intégrant l’option heures creuses. Pour s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation (télétravail, voitures électriques, etc.) et à la saisonnalité du système de production d’électricité, ce dispositif est d’ailleurs en cours d’évolution. Mais pour exploiter pleinement son potentiel d’économies, encore faut-il pouvoir programmer ses consommations. 

Le pilotage intelligent au service d’une consommation maîtrisée

Parmi les outils domotique d’optimisation de la consommation, les thermostats connectés apprennent vos habitudes et ajustent automatiquement la température selon votre présence, permettant des économies substantielles, notamment sur le chauffage. Les prises connectées vous permettent quant à elles de programmer et contrôler à distance vos appareils, éliminant ainsi les consommations fantômes et optimisant les cycles de fonctionnement, par exemple pour favoriser un calage sur les heures creuses.

Enfin, les systèmes de gestion énergétique domestiques vont encore plus loin en analysant votre consommation en temps réel, identifiant les appareils énergivores et vous proposant des ajustements. Certains peuvent même dialoguer avec votre compteur Linky pour optimiser automatiquement votre consommation selon les tarifs en vigueur – la condition étant de bénéficier d’une offre à tarification dynamique.

LED, chauffe-eau thermodynamique… de nouveaux équipements redoutablement efficaces

À plus long terme, la rénovation énergétique de votre logement, qui peut être en partie prise en charge par le dispositif MaPrimeRenov’, reste le meilleur investissement. En attendant les travaux ou lorsque ceux-ci ne sont pas réalisables, des gestes d’isolation simples peuvent permettre d’éviter une déperdition énergétique trop importante : fermer les volets la nuit, poser des bas de porte. 

La modernisation de vos équipements peut également vous apporter de nombreux bénéfices. Par exemple, l’hiver impose un besoin accru en éclairage qui peut être limité en remplaçant les ampoules traditionnelles par des LED. Une ampoule à LED consomme 10 fois moins d’électricité qu’une ampoule à incandescence et de 6 à 8 fois moins qu’une halogène. Côté eau chaude sanitaire, le chauffe-eau thermodynamique s’avère être la solution la plus efficace à long terme. Plus onéreux à l’achat, il permet jusqu’à 70 % d’économies d’électricité par rapport à un chauffe-eau classique. Un investissement qui sera immanquablement rentabilisé.

En définitive, la clé n’est donc pas de se priver, mais de déplacer, d’organiser et d’optimiser. Dans un contexte d’un prix de l’électricité plus stable, c’est précisément le bon moment pour investir et passer d’une consommation trop souvent subie à une consommation pilotée.